mercredi 5 juin 2013

Dernières nouvelles du sud , Luis Sepulveda, Daniel Mordzinski, le points aventure, 6€30

COUP DE COEUR DE ROMAIN
 
 
Dernières nouvelles du sud , Luis Sepulveda, Daniel Mordzinski, le points aventure, 6€30
 
Si vous aviez envie de Patagonie vous serez servit !


Découvrez la Patagonie à travers les textes de Luis Sepulveda et les photographies de son "socio" - Daniel Mordzinski- . Des personnages plus épiques les uns que les autres, des paysages à vous coupez le souffle, l'auteur dresse ici une série de portraits de la Patagonie époustouflant.

Dernières nouvelles du sud fait partie des livres où à chaque nouvelle page on a envie de souligner des paragraphes entiers...
 
Quelques extraits qui parleront d'eux même...
 
 
"se hâter est le plus sûr moyen de ne jamais arriver, seul les fuyards sont pressés" devise Patagon
 
"Les premiers habitants de Patagonie utilisèrent la quila pour soutenir les peaux de guanaco de leurs tentes, les rucas, mais aussi pour fabriquer les lances qui freinèrent l'avance de nombreux régiments de cavalerie pendant la Conquête. Plus tard, en 1880, quand on commença à coloniser le grand territoire austral et que la presse britannique fit remarquer non pas la fragile beauté de ce monde mais son potentiel économique qui induisait "la triste nécessité d'anéantir les barbares", les lances de quila ajoutées aux flèches et aux boleadoras affrontèrent de nouveau les envahisseurs mais, cette fois, elles furent vaincues par le plomb et les arguties juridiques des usurpateurs avides de terre qu'ilsn'aimeraient jamais, de richesses qui engraisseraient les banquiers d'Europe et d'un prestige que l'histoire n'a pas encore commencé à juger."
 
 
"En Patagonie, on dit que faire demi-tour et revenir en arrière porte malheur. Pour rester fidèle aux coutumes locales, nous avons poursuivi notre chemin car le destin est toujours devant, et on ne doit avoir dans son dos que la guitare et les souvenirs. Nous avons fait trois kilomètres au pas en comptant sur l'éternelle solitude des chemins jusqu'au moment où les nuages se sont trouvés légèrement au-dessus du véhicule, et la lumière passant à travers ce filtre d'humidité a alors donné aux choses un ton vert-gris inquiétant."
 
 
"Alertée par les aboiements d'un chien, une vieille dame est sortie sur le seuil de la porte. Elle était petite car les années nous font rapetisser et nous rapprochent, avec une implacable compassion, de l'étreinte définitive de la terre. Elle nous a fait signe d'approcher et nous lui avons obéi.
L'intérieur de la maison avait la sobriété qui est l'apanage d'une vie solitaire. Le feu allumé et engageant, la bouilloire noircie posée près des braises pour que l'eau reste chaude mais sans bouillir, une quenouille, une corbeille pour la laine déjà cardée et trois petits bancs de bois. Sur les murs, un almanach, une gravure de la vierge de Lujan et une phot d'elle, dans sa jeunesse, aux côtés d'un homm sérieux et cérémonieux."


"Pour définir la capacité des armes on parle de pouvoir de destruction. Pour définir la capacité de destruction de certains hommes il faut parler de pouvoir d'achat. Celui de Rambo visait précisement les terres où dona Delia vivait sa longévité féconde aux côtés de son chien, de ses moutons, de ses herbes miraculeuses, de ses fleurs aux parfums sauvages et de ses fruits aux saveurs séculaire et sacrées."







 

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